Des fouilles privées ont repris samedi matin dans l'ancienne maison des Seznec à Morlaix (Finistère) après la levée des scellés par la justice. Cette dernière avait confirmé l'origine animale des os retrouvés lors des premières recherches.
Une dizaine de bénévoles ont commencé à creuser dès 9h, ce samedi 3 mars, dans l'espoir d'y retrouver des restes du corps de Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère, disparu en 1923. La découverte de fragments d'os lors de fouilles le week-end dernier avait relancé les espoirs d'élucider l'une des plus retentissantes énigmes judiciaires en France. Sans preuves et sans aveux, Guillaume Seznec avait été condamné en 1924 au bagne à perpétuité pour le meurtre de cet élu, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
C'est pour tenter d'élucider l'énigme qu'un ancien avocat de la famille, Denis Langlois, et Bertrand Vilain, auteur d'un livre sur l'affaire, ont lancé des fouilles dans un ancien cellier de la maison. Selon eux, l'élu aurait été tué involontairement par l'épouse du condamné après lui avoir fait des avances.
Périmètre élargi
Le périmètre de recherche a été élargi et les bénévoles vont creuser plus profondément, a expliqué Denis Langlois, ancien avocat de la famille Seznec.Les techniciens nous ont dit qu'il était possible d'achever les fouilles samedi ou dimanche.
Le parquet de Brest avait ouvert une enquête après la découverte samedi 24 février, lors des premières fouilles, d'un premier bout d'os dans l'ancienne maison des Seznec. Les recherches avaient été reprises dimanche par la police judiciaire de Rennes, saisie de l'enquête. Les premières analyses visuelles des ossements par un médecin légiste suggéraient à ce moment là qu'il pouvait s'agir
d'os humains.